Jeune garçon avec scooter en ville devant un showroom

Mutation des tarifs des scooters 50cc ces dernières années

9 novembre 2025

1 700 euros. C’est le prix moyen d’un scooter 50cc neuf en France en 2019. Quatre ans plus tard, l’Observatoire Cetelem relève 2 200 euros pour 2023. L’écart entre thermique et électrique s’est resserré depuis 2021, dopé par la multiplication des aides à l’achat et l’arrivée en force de nouveaux concurrents. Certains constructeurs comme MBK n’ont pas eu d’autre choix que d’adapter leurs gammes, confrontés à la fois au durcissement des normes antipollution et à la percée de marques asiatiques. En parallèle, l’obtention de la carte grise cyclomoteur s’est fluidifiée, tandis que les concessionnaires peaufinent leurs services pour répondre à des clients toujours plus attentifs au coût total d’un deux-roues.

Comment les tarifs des scooters 50cc, 125cc et maxiscooters ont évolué ces dernières années ?

Impossible d’ignorer la bascule : les prix des scooters évoluent vite, et pas dans un seul sens. Sur le 50cc, l’accès à la mobilité motorisée se négocie sous pression, les tarifs reculent ou stagnent. À l’opposé, les 125cc et maxiscooters s’embourgeoisent. Les données AAA Data et Solly Azar le confirment : en 2023, les ventes totales de deux-roues ont baissé de 2 % en France, mais le 50cc encaisse un repli de 19 %. La hiérarchie des modèles, elle, reste familière.

Voici les modèles qui tirent leur épingle du jeu sur le marché :

  • Peugeot Kisbee 50 : leader incontesté du scooter 50cc en 2024, il truste les immatriculations.
  • Honda Forza 125 : champion toutes catégories dans le segment des 125 cm3 et plus.
  • Rieju MRT 50 et BMW R 1300 GS : références sur les petites et grosses cylindrées côté motos.

La pression sur les prix des 50cc découle d’un double mouvement : baisse de la demande et percée des modèles électriques, largement soutenus par les primes publiques. Les 125cc ne bougent pas beaucoup côté volumes, mais voient leur prix grimper, tirés par le confort, l’électronique embarquée, la sécurité. Les maxiscooters, eux, s’adressent à un public plus mûr, souvent urbain, attiré par la connectivité et la finition haut de gamme.

Chez les concessionnaires, l’organisation suit le tempo. Les grandes marques, Peugeot, Honda, Yamaha, BMW, multiplient offres et promos, parfois au détriment des plus petits acteurs. Le scooter, en France, oscille aujourd’hui entre démocratisation d’un côté et montée en standing de l’autre. Les lignes bougent, mais le marché reste traversé par des logiques opposées.

Les tendances actuelles : montée en puissance des scooters électriques et nouveaux modèles à suivre

La percée des scooters électriques n’est plus un sujet de niche, elle chamboule le marché urbain. Les ventes de cyclomoteurs thermiques s’essoufflent, pendant que l’électrique prend le relais, porté par une vague d’aides publiques : bonus écologique, prime à la conversion, subventions locales, notamment à Paris. Dès 2021, les scooters électriques représentaient déjà 10 % du marché moto et scooter. Et la tendance s’est confirmée en 2023.

Les industriels historiques, Peugeot, Yamaha, Piaggio, accélèrent la cadence, rejoints par des spécialistes comme Super Soco, Niu ou Vmoto. Les nouveaux modèles affluent. Quelques exemples concrets :

  • Peugeot e-Ludix : batterie amovible 1,6 kWh, autonomie 45 km, prix 2 599 €.
  • Piaggio 1 : batterie 1,4 kWh, autonomie 50 km.
  • Yamaha Neo’s : deux batteries de 2 kWh, 54 km d’autonomie, prix 2 499 €.

En pratique, l’autonomie varie de 35 à 70 km selon les modèles équivalents 50 cm3, pour des tarifs entre 1 300 et 3 500 euros. Trois critères structurent le choix :

  • Batterie amovible : indispensable pour recharger facilement chez soi.
  • Temps de recharge : entre 4 et 8 heures suivant le modèle.
  • Entretien allégé et coût d’utilisation réduit, aux environs de 0,18 €/km.

Vmoto, avec ses baisses tarifaires allant jusqu’à 1 300 euros annoncées pour 2025, secoue le secteur. L’offre s’élargit, la guerre des prix s’intensifie. Start-ups, géants, tout le monde veut sa part de la mobilité urbaine électrique et connectée. Les prochains mois s’annoncent agités.

MBK et les réseaux de concessionnaires : quelles adaptations face à la mutation du marché ?

MBK et ses concessionnaires, acteurs historiques du scooter en France, vivent actuellement un véritable bouleversement. La contraction de 19 % des ventes de 50 cm3 en 2023 n’est pas un simple revers : c’est un signal d’alarme. Les showrooms, longtemps dominés par les modèles thermiques, s’ouvrent à une nouvelle génération de scooters, en premier lieu électriques, qui redessinent le paysage commercial.

Cette mutation tarifaire impose une transformation en profondeur. Les professionnels doivent jongler avec la fluctuation des prix, la pression de marques agressives comme Vmoto (jusqu’à 1 300 euros de réduction sur certains modèles dès 2025) et l’exigence croissante autour de la batterie amovible, de l’électrique et d’un entretien simplifié. Chez MBK, la priorité est donnée à la formation, à de nouveaux arguments commerciaux et à des offres hybrides. La flexibilité tarifaire devient un atout, tout comme l’accompagnement client, désormais central.

Trois axes guident cette adaptation rapide :

  • Gestion des stocks : ajuster les quantités, réorganiser les espaces pour mettre en avant l’électrique.
  • Services renouvelés : conseils sur la recharge, informations sur les aides publiques, gestion administrative facilitée.
  • Relation client : animation d’ateliers sur la mobilité propre, communication renforcée.

La concurrence s’intensifie. Vmoto, en reprenant la distribution via une filiale française, affiche ses ambitions. Les concessionnaires MBK, pour rester dans la course, doivent repenser leur rentabilité, renouveler leur offre et renforcer la collaboration avec les fabricants. Aucun doute, le marché se recompose sous leurs yeux.

Femme au domicile consulte prix scooter sur ordinateur

Carte grise et démarches administratives : ce qu’il faut savoir pour immatriculer son cyclomoteur aujourd’hui

L’immatriculation d’un cyclomoteur 50 cm3 ou d’un scooter électrique, désormais incontournable, concerne aussi bien les modèles thermiques qu’électriques. Le certificat d’immatriculation, nouvelle appellation de la carte grise, se demande exclusivement en ligne sur le site de l’ANTS. Avant de vous lancer, réunissez les pièces nécessaires : pièce d’identité, justificatif de domicile, formulaire de demande, certificat de conformité fourni par le constructeur et, si besoin, la preuve d’achat.

Pour un scooter neuf, l’administration réclame le certificat de conformité européen et la facture. Pour l’occasion, il faudra ajouter le certificat de cession et, dans certains cas, un contrôle technique. Depuis 2011, tout deux-roues motorisé circulant sur la voie publique doit afficher une immatriculation réglementaire.

Les coûts diffèrent selon la motorisation : la taxe régionale ne concerne pas les scooters électriques, ce qui réduit le prix du certificat. Les cyclomoteurs thermiques, eux, restent soumis à des frais variables selon la région. La plaque d’immatriculation, homologuée, doit être fixée à l’arrière.

Conditions de conduite

Voici les obligations à respecter pour rouler en règle :

  • Dès 14 ans, le brevet de sécurité routière (BSR) permet de conduire un 50 cm3.
  • Casque homologué, gants certifiés CE et gilet de haute visibilité sont obligatoires pour tous les utilisateurs.
  • Pour un 125 cm3, il faut soit le permis A1, soit le permis B accompagné d’une formation adaptée.

Les contrôles se multiplient, avec une vigilance accrue sur la conformité des équipements et la validité des documents. Désormais, le prix d’un scooter ne se pense plus sans intégrer les exigences réglementaires, un paramètre de plus dans la réflexion avant achat. Le marché du deux-roues, lui, joue sa transformation à plein régime. Qui saura en tirer le meilleur parcours ?

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